I'm Dangerous, And You ? [PV : Katie]

••• I'm Dangerous, And You ? •••

Être seule. Toute seule. A souffrir seule. A haïr seule. A marcher seule. La solitude. C'est bien mieux que ce qu'on croit. Personne ne te demande ton avis. Personne n'est aps d'accord avec toi. Personne ne vient rien réclamer. Personne ne vient te faire chier ... Oh oui, vive la Solitude. Et puis, c'est mieux comme ça, avec mes pulsions meurtrières ... C'est pas que j'ai pas envie de tuer quelqu'un, bien au contraire. Mais je n’ai juste pas envie de faire un bain de sang total avec des cadavres partout. Parce que si j'le fait, je devrai tuer tout le monde, et je n’aurai pas le plaisir de les voir souffrir. Les torturer. Leur faire haïr la vie, tout comme moi je la hais. Oh oui, s’il y a un bain de sang, je ne pourrais pas prendre le temps de tous les regarder agoniser, dans leur propre malheur. Dans leur propre sang. Et une fois tous morts, je commencerai mon festin. Je me régalerai de leur désespoir, je leur boirai la Vie qu'ils auraient laissée à terre. Leur Sang. Ce liquide rouge. Synonyme de mal. De faiblesse. Mais pourtant si fort. Si attrayant ... J'ai faim. Très faim. Où plutôt, très Soif. Une soif de vengeance. Et de sang. La prochaine personne qui passe ... Ma Souffrance sera la sienne. J'emprunte des ruelles sombres. Des lieux inhabités. J'essaie d'attendre un maximum avant de tuer quelqu'un. Parce qu'une fois que je tiens ma proie, elle ne m'échappe pas. Elle ressent mes douleurs, ma souffrance. Parce que je lui transmets. Je la fais passer. Par la torture. Et je la fais souffrir. Gisements. Cris. Hurlements. Je lui montre juste la Vérité. Le monde n'est pas aussi beau qu'on le dit, sinon, je ne serais pas née ... Mon égo surdimensionné se pointe. Celui qui aime voir souffrir. Celui qui aime qu’on l’implore. D’arrêter. D’abandonner. Mais cet égo, il n’abandonne jamais. Il prend une telle place en moi. Il aime vois les autres se plier devant lui. Il aime voir les autres tomber, s’effondrer. Il aime le spectacle. Il aime le sang. Il aime. Et il hait. Il hait voir ses proies filer. Il hait qu'on lui tienne tête. Il hait quand il n'a pas ce qu'il veut. Il hait. Je suis un monstre. Un Vrai monstre. A face humaine. Une buveuse de sang. Je suis un vrai Vampire. Parce que mes pensées sont tordues. Parce que mes volontés sont tordues. Parce que mes actions sont tordues ... Et les autres vampires, ils ne sont aps tous comme moi. Certains sont Faux. Parce qu'ils se nourrissent de sang seulement parce qu'ils en ont besoin. Ils ne veulent pas tuer. Juste survivre. Juste manger. Mais moi, je veux m'amuser. Je veux satisfaire mon égo par des spectacles atroces. Je suis un monstre. Rien de plus. Rien de moins. Juste ça ...
Cours. Cours si tu le peux. Ou bien, si tu le veux. A toi de voir. Mais je te conseille de ne pas résister. Parce que si tu ne veux pas souffrir énormément, mieux vaut ne pas m'énerver. Mais, tu ne sais même pas que je te guette. Tu ignores à quel point je te veux. Victime. Faible. La ruelle est sombre. Qu'est-ce que tu fais ici ? Si loin de chez toi. Si loin des autres. Seul et perdu. Tu fais quoi ? Tu attends ? Qu'est-ce que tu attends ? La Mort. La Mort ... mais ça, tu l'ignores aussi. Rhâ, vous les Humains, vous ignorez tout. Vous ne savez rien. Vous êtes idiots. Stupides. Débiles. Ma proie m'attend. Je n'ai qu'une envie. Y planter mes crocs. J'ai mal. Au ventre. A la tête. A la gorge. Partout. Je n'arrive pas à me contrôler. C'est au dessus de moi. Mon sang bat à mes tempes. Mes sens sont en éveil. Oui, je chasse. Je te chasse, ma proie. Pauvre petit garçon. Tu n’auras même pas le temps de dire adieu à ta famille, à tes amis. Tu va mourir, seul, perdu dans le froid, coincé entre mes crocs. Je me rue sur toi, le ventre tordu par la Douleur. L'envie du sang. Sang. SANG. Mon cœur bat de plus en plus vite. Je cours aussi vite que je peux. Sans bruit. Sans son traître. Je suis dangereuse. Ne l'oublie pas. Ah, j'oubliais. Tu ne le savais même pas. Idiot. La distance entre lui et moi se réduit considérablement. Je traverse la rue à une vitesse hallucinante. Et à seulement deux mètres du petit garçon, je hurle. Un cri de rage. Je Veux t'avoir. Et je t'aurai ... Il se retourne. Mais il ne comprend pas. Il a juste le temps de me voir. Une fraction de seconde suffit. Elle suffit à ce que je lui saute dessus, et que je m'acharne sur son petit corps. Je suis à califourchon sur ce pauvre gamin. Il ne peut rien faire. Je le bloque. Il commence à crier, je mets ma mais sur sa bouche. Il veut hurler, mais je l'en empêche. Je lui brise un doigt. Il hurle de plus belle. Je lui en casse un autre. Il pleure. Il saigne. Et je plante mes canines dans son cou. Il a mal. Il souffre. Je ris. Je suis cruelle. Sans cœur. Mais je me suffis. Je le vide. Il ne bouge plus autant. Je lui casse un tibia. Il ne peut plus crier autant. Mais il réagit encore ... Je bois encore et encore. Je lui vole sa vie. Je la prends. Tout comme on peut prendre un objet. Sans rien demander. Ton sang m'appartient, petite chose. Alors donne-le-moi sans faire d'histoires. Je me relève. Du sang coule de son cou, de ses doigts et de son tibia. Mais il bouge encore. Faiblement. Doucement. Et aucun humain ne voit. Personne ne sait. Que je m'occupe de lui. Les ruelles sont désertes. Dommage pour toi, petit garçon. Personne ne te sauvera ... Une flaque rouge s'est formée. Elle me donne envie. Mais je suis presque repue. Mon égo, lui, ne l'est pas du tout. Je lui casse un bras, à ce corps fragile. Un sursaut de sa part. Et j'en termine, une bonne fois pour toutes ... CRAC ! Sa colonne vertébrale se brise. Mes deux mains sont encore posées sur chaque côté de sa tête. Je le regarde avec haine. Et puis je ris. A haute voix. A gorge déployée. Je ris. Sur son sort. Il est faible. Il ne pouvait pas vivre dans ce monde. Il serait mort. Même si je n'étais pas passée par là ... J'arrête de rire. Je me replonge dans mon repas. C'est si bon. D'avoir ce qu'on désire tant, depuis si longtemps. Ça nous calme. Ça nous relaxe. Il n'y a plus rien. Plus une goutte. Je suis couverte de rubis liquide. De sang. Précieux. Rouge. Délicieux. Mais j'en ai rien à faire. Je suis une tueuse. Pourquoi le cacher... Le corps fracturé gît sur les pavés. Je me relève. De haut, c'est plus beau. Je prends la tête du gamin, la tire et entraine le corps avec elle. Je tire le fardeau jusqu'à côté d'une grosse benne. Je le laisse à côté. Les rats s'en chargeront. J’en vois un pas loin. Je le regarde. Je déchiquette un petit morceau du cadavre et lui balance, histoire qu’il comprenne que je veux qu’il le bouffe. Mon pouvoir me sert d’appui. Pour qu’il ait confiance en moi. Pour ne pas qu’il fuie. J’use de mes talents. La bête s’enfile vite fait bien fait la chair. Il a compris. Je m’éloigne du mort, tout en le regardant. A peine quelques pas en arrière et une horde de rats se jette sur le corps. Tous sortent des égouts. Allez-y mes petits chéris. Ne laissez rien. Absolument rien… Je me retourne et me dirige vers le Central Park. Pas un seul regard en arrière. Pas un seul remord. Tant pis pour lui, il n’avait qu’à pas se trouver là … Le Parc. J'y entre. Personne. Tant mieux. J'ai encore pas mal de sang sur le menton, et tout autour de la bouche. Je m'essuie comme je peux. Je crois que c'est bon. Y a plus de trace. Plus aucune.
Je marche depuis une minute à peine. Un banc, à côté d'un lampadaire. Et une jeune fille blonde assise dessus. Tiens, j'ai envie de faire chier. Comme d'habitude quoi. Quand je sais pas quoi faire ... Là, j'ai déjà bouffé. J'ai pas trop besoin de sang pour le moment. Donc autant faire chier. Autant montrer aux gens que je les hais. Je m'approche de la fille et m'assied à côté d'elle sur le banc. Je me tourne pour la regarder en face et ...

Vire. A partir de maintenant, c'est MON banc.

La nuit était tombée, encore une fois, indifférente à la solitude qu’elle imposait à Katie. Quelle chieuse, cette lune! Toujours là, à regarder Katie dans ses moments de solitude. À la regarder à moitié cachée derrière les nuages et à rigoler.

-Regarde comme je brille, semblait-elle dire. Je suis plus brisante que tu ne le seras jamais! Je suis plus utile que tu ne sauras jamais l’être!

Katie pouffa silencieusement. Quelles histoires pas possibles allait-elle encore s’inventer? Elle se demandait parfois si elle n’était pas folle, à détester tout, même des choses inanimées. La lune et puis quoi encore? Elle n’arrivait pas à accepter le fait que ses malheurs n’étaient pas là a cause des autres, des passants, de sa mère, de la lune… Ils étaient là à cause d’elle-même. Ses choix, se décisions.

Le seul endroit ou elle se sentait calme et paisible à cette heure de la nuit, c’était à Central Park. Il ne restait plus qu’a y aller… Katie marchait lentement sur Broadway en regardant les affiches lumineuses annonçant les spectacles qui allaient y être présentés. Katie était allée voir l’un d’eux avec sa mère, lorsqu’elle était plus jeune. C’était Mary Poppins. Jamais Katie n’avait été aussi émerveillée. Elle s’en souviendrait toute sa vie. Les changements de décors étaient spectaculaires : Une maison de taille réelle tombait du plafond, la même maison étaient remontée dans les airs et remplacée par une version agrandie du grenier, des danseurs spectaculaires qui dansaient sur les murs et le plafond, la tête à l’ envers! Après avoir vu ce spectacle, Katie avait décidé qu’elle deviendrait actrice. Sa mère était contre, bien entendu et maintenant, tout ce qui lui restait de ce beau rêve, c’était son talent pour les mensonges.

Katie passant devant un arabe qui vendait des arachides sucrées et qui en faisait bruler pour que ça sente et que les gens aient envi d’en acheter. A peu près tous les vendeurs du genre faisaient la même chose. NE SE RENDAIENT-ILS PAS COMPTE QUE SA PUE? Katie passa rapidement à coté sans respirer, de peur de suffoquer. Elle marcha si vite qu’elle donna par erreur un coup de pied sur quelque chose d’assez mou. Elle baissa les yeux et vit un tas de sac à mains étendus sur un drap. Un géant afro-américain se tenait devant et lança un regard meurtrier a Katie. Si elle avait appris quelque chose dans sa vie de nuit, c’était bien que jamais, au grand jamais il ne faut provoquer ces gens là. Ils sont près à tuer pour leur marchandise volée. Katie ouvrit grand les yeux et recula d’un pas.

-Je suis désolée!

Elle se mit à courir sachant qu’il ne la suivrait surement pas cette fois-ci. Elle arriva rapidement à Central Park et s’assit sur un banc, reprenant son souffle. Un jour, pensa-t-elle intérieurement, elle devrait penser à s’acheter une arme ou quelque chose du genre. Elle se sentait parfois si vulnérable! Elle repris son calme et son arrogance naturelle refit surface. Sur son visage on pouvait maintenant voir un regard de mépris a l'état pur. Une femme vint soudain s’asseoir a coté d’elle. Génial, pensa Katie, sarcastique. Elle détestait vraiment lorsque les gens se permettaient de s’asseoir a coté d’elle. Elle trouvait cela insupportable. Elle s’apprêtait à lancer une réplique sanglante a cette personne mais elle lui coupa la parole et lui annonça que ce banc était désormais le sien. Katie éclatât de rire.

-Ton nom n’est pas écris dessus, cowboy, dit-elle, narquoise.

Elle se retourna pour voir à qui elle avait affaire et fut un peu surprise. Elle était assise a coté d’un jeune femme, sans doute plus jeune qu’elle qui la regardait comme si elle était un déchet. Chouette, une petite rebelle. Il ne manquait plus que ça. En regardant de plus près, Katie remarqua…Du sang. Beaucoup de sang! Et à la façon dont son cœur s’était mis à battre cette fille avait un pouvoir. Une meurtrière. Super! Un frisson parcouru la colonne vertébrale de Katie mais elle resta immobile. Elle ne pouvait pas se permettre de montrer un quelconque signe de peur à une petite fille! Heureusement qu’elle savait paraitre pleine d’assurance, sinon elle aurait eu beaucoup d’ennuis dans sa vie.

-Tu fais comme tu veux, dit-elle avec désinvolture mais moi, je ne bouge pas d’ici.

Elle regarda la jeune tueuse avec un sourire en coin. Son cœur battait a tout rompre. Était-ce seulement l’effet de son pouvoir détecteur de facultés surnaturelles ou y avait-il de la peur aussi? Qui sait?

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» Mad Bitch On Board ! [Katie Clark]