Shut Up And Move [PV : Pete]

••• Shut Up And Move •••

♫ Promenons-nous dans les rues, tant que le vampire n'y est pas. Si l'vampire y était, il nous mangerait. Mais comme il n'y est pas, il nous mangera pas ♪

Les gens se retournent sur mon passage. Ils me croient folle. Non, je ne suis pas folle. Je suis juste un vampire. Un vrai. Et je ris. Mais de quoi ? De mes actes criminels. Où plutôt, de mon festin. Il était délicieux. Les proies ont tendance à me mettre de bonne humeur. Par là, je veux dire que je suis prête à emmerder les gens. N'importe qui. Je n'ai peur de personne. Excepté mon père vampire. Lui, je sais qu'il et fort. Même si je ne l'ai jamais Réellement vu. Et j'ai envie de jouer ce soir. Par cette belle nuit où la lune claire bien. Elle, elle voit tout. Elle sait tout. Elle trône et nargue les gens. Parce qu'elle gouverne le ciel. Parce qu'elle réussit à vaquer le soleil de son empire. Et parce qu'elle éclaire tout. Elle montre tout. Elle domine, elle est puissante, belle et ancestrale. Elle a vu évoluer tous les âges de ce monde. Elle a vu la Création. Et c'est aussi elle qui verra la Destruction. L'apocalypse. La fin. Elle verra les flammes de l'Enfer gober la Terre. Et elle riera. Tout comme moi je le fais à l'instant. Elle riera parce qu'elle, elle a su rester belle, grande et puissante durant tout ce temps. Alors que les Humains, pauvres et Faibles, eux ils succomberont. De Peur, de Terreur, ils agoniseront. Et je rierai avec la lune. Je me moquerai d'eux. On se fouttera de leur gueule. Ils sont Faibles. La preuve est là, sous vos yeux : Moi. Je les tue. Les uns après les autres. Ils ne savent même pas se défendre. Ils ne savent que fuir. Courir, loin, en se pissant dessus comme des gosses qui ont peur du noir. Je hais les humains. Je hais les gens. Je hais tout. Même la lune je la hais. Parce que je voudrais être à sa place, pour voir à quel point les gens sont nuls. Des perdants. Des perdus. Des condamnés.
Les rues sont pleines de monde. J'ai horreur de ça. De me mêler aux autres. De me mêler aux gens. Je ne suis pas comme eux. Je suis bien plus forte. Mais, ils ont de la chance tous ces humains. Je n'ai pas faim. Je viens de déguster. Et le pire, c'est qu'ils n'ont même pas idée qu'un monstre marche parmi eux. Un bar. Il me faut un bar. Je n'ai pas envie d'alcool. Juste de faire chier les gens. Et dans les bars, il y a de merveilleuses victimes. Je regarde dans la rue où tant de gens appétissants défilent. Le Bar Athon. Ouais, pourquoi pas ... Je m'y dirige. Lentement. J'ai tout mon temps devant moi. Rien ne presse. Je pousse la porte. Du monde. Mais quelque chose change. Par rapport à dehors je veux dire. Il y a quelque chose d’anormal je dirais. C’est bizarre. Là, je me mets aussitôt sur la défensive. Je sais pas, j’i l’impression qu’il y a quelque chose dans l’air. Genre de l’électricité. Même si je sais que c’est pas autre chose. C’est quelque chose qui oppresse, qui fait que tous les mes sens sont en alerte. Comme si il y avait quelqu’un de dangereux dans la pièce. D’ailleurs, les lieux sont bruyants. Je déteste ça. Mais les gens s’occupent de leur cul. Ils n’emmerdent personne. Pour l’instant. J’avance dans le bar. Je marche. Et l’air semble m’écraser encore plus. Le danger est encore plus près. Malgré tout, je continue à avancer, jetant des regards stressés un peu partout. Des regards accusateurs. Mais personne ne fait attention à moi. Je longe le bar. Je dépasse quelques personnes. L’air devient encore plus bizarre qu’avant. Mon cœur bat de plus en plus vite. Je sais que le danger est là. C’est justement ce qui me pousse à avancer. Je veux savoir qui c’est. Je veux savoir ce que c’est. Je ne partirai pas d’ici sans le savoir … Je regarde tout autour de moi. Et tout le monde. Mais ils ont tous l’air innocent. Ca m’énerve. J’ai envie de tous les buter. De les saigner à blanc. De leur couper tous els doigts, un par un. De leur casser les tibias, les avant-bras et les côtes. L’un après l’autre. De les écarteler. De leur briser la nuque. Puis les décapiter. Et garder leur tête comme trophée de torture. Et s’ils ne sont pas contents, ils n’avaient qu’à pas avoir l’air aussi innocent. Tant pis pour eux. Je passe à côté d’un homme. Je ne m’en rends pas compte, mais quand je m’éloigne de lui, le sentiment de danger se dissipe. Ce n’est que bien après, à l’autre bout du bar que je m’en rends compte. J’étais tellement concentrée à savoir qui c’est que je n’ai même pas fait gaffe au plus important. Le danger lui-même. Je ne sais pas ce que c’est. Ce qui me fout dans une mauvaise posture. Je m’assois sur une chaise haute. Je scrute les gens. Leurs gestes. Leurs attitudes. J’essaie de penser comme eux. J’essaie de les comprendre. Mais rien. Jamais je ne comprendrai les Humains. Même quand je l’étais moi-même. Je fais surtout gaffe à la sortie. Si le « danger » sort, je le remarquerai sûrement à cause du sentiment étrange qui plane. Et je pourrai le suivre, dans l’ombre, dans la rue, pour savoir ce que c’est, pour le chopper et le buter. J’en profiterai pour le torturer. Et si il est buvable, goûter un peu de son sang. Je suis tellement concentrée sur le truc bizarre qui est en train de se passer que je ne remarque même pas que le barman me demande ce que je veux. Je me retourne limite en sursautant, le regarde droit dans les yeux et.

Du sang.

Et je souris. Un sourire de foutage de gueule. Il me regarde bizarrement et s’écarte, comme si il ne m’avait jamais rien demandé, et comme si je ne lui avais jamais rien répondu. J’enlève le sourire de ma bouche et me replonge dans ma scrutation.
Un certain temps est passé. Je ne sais même pas combien exactement. Mais je sais que les secondes défilent. Un groupe de gens entre dans le bar. Ils s’assoient vers une autre personne, un homme. Ils se disent bonsoir, des gens normaux quoi. Il y a des gars, avec leurs nanas. Des pouffes, à tous les coups. Je hais les filles comme ça. Ca me donne envie de les écarteler elles aussi. Et ils font la fête. Enfin, ils disent des conneries que même moi j’arrive à entendre, d’où je suis. Je détache mes yeux de ce spectacle pitoyable pour me reconcentrer sur la porte.
P’tin, sérieuse ils commencent à m’souler là ! A gueuler partout, à raconter leur vie ! Et l’autre là, celui qui était là avant tout le monde. Eh mais sérieuse comment il s’la pète. J’ai envie de lui en fouttre une. Mais en même temps, j’ai l’impression de le comprendre. C’est bizarre. J’veux dire, il a plein d’amis, il est beau grand et fort, intelligent, tout pour réussir quoi. Alors il en profite. Ran, mais d’où j’pense ça moi ?! Ouais, bon, arrêtons de penser comme les gens. Ca me réussit pas. Je vais sortir. Je m’en fous de savoir ce que c’est le danger, mais tant qu’ils ferment pas leur gueule, j’pourrais pas me concentrer. Je me lève, les poings serrés. Prête à démarrer la baston. Si ils disent quelque chose qui pourrais m’énerver. Ou même si ils ne parlent pas, je voudrais volontiers leur refaire la gueule. Je suis debout, à les regarder. Hop, on bascule la tête sur la droite. Cric. Sur la gauche. Cric aussi. Ca me détend de faire craquer mon cou avant une baston. Ca donne de la patate. Et c’est parti … Je fais un pas dans leur direction. Puis un second. Et un troisième. Han, la distance se réduit. Tremblez mes pauvres petits. Courez. Et même, si vous y arrivez, envolez-vous … Ou bien restez là, et préparez-vous psychologiquement à vous faire massacrer … Hop, je suis juste derrière eux. Je pousse un gars sur le côté, qui entraine dans sa «semi-chute » sa copine. Où plutôt, sa chienne. Une autre qui vaque et j’arrive devant le Roi. Le Maître de l’assemblée. Celui qui a l’air de commander. Je lui souris. Un sourire innocent. Mes poings se resserrent. Nan, pas taper. D’abord faire semblant de bien aimer, et après taper. Tabasser même. Saigner. Oh, sang … Miam, c’est que j’ai faim moi. Tu je serais ravie de t’avoir en plat principal. Mon expression change totalement en quelques secondes. Je passe de la fille qui tombe sous le charme à quelqu’un de froid et glacial. Quelqu’un qui veut tuer. Mais bizarrement, l’effet de danger que je ressens semble plus proche que jamais. Etrange. Mais au lieu de me décourager, ça me pousse encore plus à la provocation. Peut-être qu’en le provoquant lui, la chose, la bête qui se tient dans cette salle se montrera à moi. Et là, ça deviendra intéressant. Très intéressant …

Ferme ta gueule. Tu m’fais chier. Tes copains et tes chiennes aussi.

Oh, pardon. J’ai dit des gros mots. Han là là là, je serais privée de gouter. J’aurai pas de petite fille fraîchement tuée. Dommage. J’me rattraperai pour le souper ! Ouais, j’suis vulgaire. Et alors ? Au moins, les choses sont dites Cash. Tu m’fais chier. J’vois pas comment le dire autrement … « Tu es en train de me faire perdre le contrôle de moi-même, lié au fait que toi et tes chers amis faites beaucoup trop de bruit à mon goût. Je te demanderai donc de baisser un peu le volume, et si tu n’accepte pas cette offre, d’aller festoyer ailleurs. Merci » Nan, désolée mais j’suis pas une aristocrate. J’me fais pas chier avec ces conneries. Bon, alors. Voyons plutôt ce que t’as à nous dire, ou ce que tu va faire … T’aime la provoc’ mon grand ? Eh ben tu va en avoir …

* On se calme, je ne sais pas qui tu es mais tu n'es pas la seule à être différente... Allons régler cela dehors...*

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» Pete S. Carter... Quand on croit qu'on a tout compris, en un clin d'oeil, tout change.